La question de la vente en viager commence souvent à se poser au moment du départ à la pension/retraite et pourtant d'un point de vue financier on pourrait se dire que c'est soit trop tard, soit ...trop tôt ! Ceci mérite quelques explications.
D'expérience, souvent, les clients nous interrogent au sujet du viager au moment de leur changement de vie, dans l'optique de compléter leur allocation de retraite.
Cette requête parait logique, toutefois, il est bon de rappeler qu'outre le besoin exprimé par le client il est aussi question de juste adéquation entre l'offre et la demande. Pensez au candidat-acheteur qui fera face à un vendeur disposant, à 65 ans, d'encore une bonne vingtaine d'années d'espérance de vie. En nous mettant dans la peau de l'investisseur on comprendra que très peu d'entre-eux prendront le risque d'un tel investissement financier avec un horizon de temps aussi large.
Mettons-nous à présent à la place du candidat vendeur. Cette personne ne pourra, pour des raisons évidentes, vendre son bien dans les meilleures conditions. En effet, vu les conditions du marché il y a fort à parier que le candidat-vendeur ne pourra percevoir un bouquet important. Vers 65 ans le bouquet se négociera aux alentours des 10 % de la valeur vénale du bien (versus 15 % en moyenne). D'autre part, la rente sera étalée sur un plus long terme (20 ans au lieu de 10 ou 15 ans). Dès lors, il ne faut pas être un grand devin pour comprendre que ce candidat-vendeur aura de fortes "chances" de retirer de cette vente en viager non seulement un bouquet plus faible mais également une rente au ras des pâquerettes par rapport à son ainé de 10 ans. Ceci, d'autant plus, qu'il ne sera pas certain de trouver rapidement un candidat acheteur.
Voici des exemples concrets :
Georges (65 ans) réside à Auderghem et son appartement est évalué à 300.000 EUR
Viager occupé
Homme veuf - vivant seul
Bouquet : 30.000 EUR
Rente mensuelle sur 20 ans :
972 EUR
Prenons à présent un autre exemple, celui de Jean-Pierre 10 ans plus âgé que Georges :
Jean-Pierre (75 ans) réside à Tubize et vend son bungalow au même prix : 300.000 EUR
Viager occupé
Homme divorcé résidant seul
Bouquet : 45.000 EUR
Rente mensuelle sur 11 ans :
1.622 EUR
Tenant compte de ces cas de figure, nous ne pouvons qu'encourager les candidats-vendeurs en viager à mettre en place une stratégie et une planification financière pour les premières années de la retraite, bien longtemps à l'avance. Raison pour laquelle nous suggérons dans ce cas précis à nos clients de rencontrer un assureur ou un banquier avec lequel il ou elle pourra souscrire une assurance-pension comme complément aux allocations du 1er pilier (la pension légale) dans le but de compléter les revenus lors des premières années de la retraite (le 3ème pilier - NB : le 2ème pilier étant la souscription à une assurance-groupe effectuée par l'employeur).
En conclusion, il conviendra d'apprécier chaque situation personnelle dans une approche globale. Après cette analyse, il possible d'envisager ensemble les différents scénarios possibles.
Nous nous tenons à votre disposition au 0490 43 71 16, par courriel à info@perpertuhome.be ou en remplissant notre formulaire (ici)
Informations complémentaires au sujet du viager :
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